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Pratiques et organisation des soins
Améliorer les conditions de travail à l'hôpital?: ORSOSA, de la démarche de recherche à l'action de prévention
Régis de Gaudemaris1  Sandrine Caroly1  Sébastien Lamy1  Thierry Lang1  Alexis Descatha1  Annie Sobaszek1 
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关键词: prévention;    organisation du travail;    contraintes psychosociales;    soignants;    qualité de vie;    travail;   
DOI  :  10.3917/spub.134.0389
学科分类:农业科学(综合)
来源: Union des Caisses Nationales de Securite Sociale
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【 摘 要 】

La qualité de vie et la santé au travail des soignants en établissements de soin est une préoccupation grandissante tandis qu’ils sont confrontés à une intensification du travail en rapport avec les exigences de productivité, le respect de procédures, et auxquels s’ajoutent le vieillissement des effectifs et un risque de pénurie [1-3]. La première question est celle de la préservation de la santé des soignants face à un environnement de travail qui peut être pathogène. Plusieurs travaux convergent pour montrer un lien entre un climat organisationnel défavorable au travail incluant, entre autres, la forte demande psychologique au travail, les mauvaises relations interpersonnelles, le travail en sous-effectif ou encore l’absence d’opportunités d’évolution de carrière, et la survenue de troubles musculo-squelettiques [4]. En outre, ces contraintes sont associées, selon d’autres études chez les soignants, à une mauvaise santé mentale [5], mais aussi à une pression artérielle et un rythme cardiaque élevés [6]. Se pose ensuite la question du maintien au travail des soignants dans un contexte de forte insatisfaction au travail, et d’intention grandissante de quitter la profession et l’établissement, comme le souligne l’étude européenne PRESST-NEXT sur la santé et la satisfaction des soignants hospitaliers. Les résultats pour la France montrent qu’environ 16 % des infirmiers et 15 % des aides-soignants rapportaient songer souvent, c’est-à-dire plusieurs fois par mois, par semaine ou chaque jour, à quitter la profession [7]. L’enjeu est de taille au regard de la part importante que représentent les soignants hospitaliers dans la population active française?: selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), l’emploi hospitalier, majoritairement des soignants, représentait en 2010 environ 4 % du total de l’emploi salarié en France métropolitaine. Enfin, l’enjeu du maintien de la qualité des soins est posé aussi bien par le manque d’effectif pouvant découler des départs anticipés, des abandons de la profession par les soignants ou tout simplement des absences pour des raisons de santé, que face à une perte d’efficacité au travail en raison de problèmes de santé [8]. Les travaux d’Aiken, Clarke, Sloane et al. (2001, 2002) suggèrent que la conjonction de multiples facteurs, tels que la gravité de l’état du patient, la charge de travail des infirmières et surtout un environnement de travail détérioré, peut avoir des effets importants sur la qualité des soins [3]. Ils montrent que chaque patient supplémentaire ajouté à la charge d’une infirmière est associé à une augmentation de la mortalité à 30 jours après admission des patients en chirurgie générale, vasculaire ou orthopédique de 7 % [9].

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