Le nom propre occupe une place prépondérante dans la société antillaise en raison de l’histoire de la dénomination qui ne peut pas être séparée des réalités coloniales et de l’esclavage.Dans la présente étude, nous nous intéressons à l’analyse du nom propre dans la trilogie autobiographique postcoloniale, Une enfance créole, de l’écrivain martiniquais, Patrick Chamoiseau. La triptyque se compose des ouvrages suivants : Antan d’enfance (1990), Chemin-d’école (1994) et À bout d’enfance (2005). Le premier chapitre de cette thèse est une introduction à la littérature postcoloniale antillaise, mettant un accent particulier sur l’autobiographie postcoloniale et le récit d’enfance. Nous examinons également l’émergence de ce genre au cours des dernières années aux Antilles françaises.Notre second chapitre est consacré à l’étude théorique du nom propre. Nous visons à analyser la dénomination dans l’Histoire antillaise et les effets de la colonisation et de l’esclavage sur la formation du nom propre antillais. Plus précisément, nous découvrons que l’effacement des noms africains au début de l’esclavage et le don subséquent des noms aux nouveaux affranchis suite à l’abolition en 1848 ont eu un impact durable et difficile sur les noms antillais actuels. Dans le troisième chapitre, nous étudierons les rôles explicites et symboliques du nom propre des personnages centraux dans l’autobiographie de Chamoiseau. Nous remarquons qu’Une enfance créole se caractérise par une richesse de noms. En somme, dans le cadre de cette thèse, nous nous intéressons surtout à l’analyse de l’absence des patronymes et des figures paternelles, ainsi que la présence prépondérante des surnoms qui apparaissent dans la trilogie.
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La dénomination dans Une enfance créole de Patrick Chamoiseau