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Pratiques et organisation des soins
L'infection nosocomiale : relire l'histoire et penser au présent
Eytan Ellenberg1 
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关键词: TMS;    membre supérieur;    santé au travail;    prévention;   
DOI  :  10.3917/spub.053.0471
学科分类:农业科学(综合)
来源: Union des Caisses Nationales de Securite Sociale
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【 摘 要 】

Un nouvel adjectif semble avoir fait son apparition récemment dans les médias français : celui de « nosocomial ». Il ne faut cependant pas croire que l’histoire des maladies nosocomiales ne débute qu’avec l’épidémie de légionellose à l’Hôpital Pompidou ou celle du xenopi à la Clinique du sport – loin de là en vérité – mais il est vrai qu’elle rebondit tragiquement depuis quelques années. En fait, l’adjectif « nosocomial » est utilisé depuis au moins le XVIIIe siècle – comme nous le confirment de nombreux dictionnaires de médecine. De la « pourriture d’hôpital » à l’« infection nosocomiale », l’histoire des hôpitaux regorge de références à cette problématique. Déjà, au XVIIIe siècle, l’Écossais John Pringle (1707-1782) réalisait les premières observations sur les « infections acquises à l’hôpital » et introduisait de grandes réformes sanitaires dans les hôpitaux militaires. En 1788, Tenon (1724-1816) se préoccupait, dans ses Mémoires sur les hôpitaux de Paris, des « fièvres des hôpitaux », et il prônait, pour les combattre, la mise en place de mesures effectives d’hygiène hospitalière. Les méthodes révolutionnaires d’asepsie préconisées par le (désormais) célèbre Ignatz Semmelweis, notamment la « désodorisation » par une solution de chlorure de chaux, que chaque étudiant de la clinique (où il opérait), utilisait pour se laver les mains, après chaque dissection, avant de toucher une femme enceinte (ce qui n’était pas le cas auparavant), ont modifié radicalement le pronostic de l’infection puerpérale (appelée en son temps « la fièvre des accouchées »), faisant passer le taux de décès de 16 % à 3 %. Mais ces méthodes d’asepsie ne correspondaient, dans l’esprit scientifique de l’époque à rien d’identifié, et il ne fut donc pas suivi par le reste de la communauté scientifique, malgré les chiffres qui prouvaient son succès – sa postérité tardive fut néanmoins sa récompense : Louis-Ferdinand Destouches alias Céline lui consacra par exemple en 1924 sa thèse de médecine.

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